| SUR LE CHEMIN DE SAINT-JACQUES
Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle est historiquement un pèlerinage catholique. Le but est d’atteindre le tombeau attribué à l’apôtre Saint-Jacques le Majeur. Ce tombeau est situé dans la crypte de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice.
De nos jours, le chemin n’est plus seulement emprunté par des pèlerins. Des randonneurs, en quête de défi sportif, de nature et de beaux paysages, empruntent également ces sentiers.
Sur les 4 voies jacquaires majeures (avec Paris, Vézelay et Arles), celle au départ du Puy-en-Velay, la Via Podiensis (GR65), est la plus empruntée.
Le GR65 traverse la commune de Chanaleilles, en passant d’abord par le Falzet, puis le Villeret, Contaldès, Chazeaux et le Sauvage.
Au fil du chemin, vous traversez donc les villages du Falzet puis du Villeret d’Apchier. Des « fermes blocs » massives dévoilent alors l’habitat margeridien. Au Villeret le métier à fer évoque la vie rurale de la région. La tradition de la taille de la pierre en granit est ainsi très répandue dans la région. On trouve des croix, nombreux piquets en bordures de champs, linteau de porte richement sculpté au Villeret.
Chanaleilles se situe sur les hauteurs de la Margeride. Elle est la seigneurie d’une des grandes familles du Royaume de France dont on retrouve le blason.

| LE PATRIMOINE

L’église romane au cœur du village
L’église romane du XIIe siècle est située en plein cœur du village. Elle est connue pour son clocher mur caractéristique à peigne ajouré de quatre arcades sur deux étages et comprenant cinq cloches. Le porche d’entrée avec ses voussures, s’ouvre sur le chœur en cul de four, où se trouve la Vierge en Majesté en bois polychrome datant du XIIe siècle.
Au centre du cimetière, une croix datant du XVe siècle ornée sur une face d’un Christ, sur l’autre d’une Vierge à l’Enfant et les flancs étant agrémentés de deux angelots malheureusement décapités.

L’ancien four à pain
L’ancien four à pain a été rénové. Il offre une petite particularité : la fenêtre qui sert d’aération et de prise d’air est orientée face au four lui-même, l’air étant acheminé par un conduit aménagé dans la voûte.

Pour vous rendre au Domaine du Sauvage :
Le Sauvage 43170 Chanaleilles
04 71 74 40 30
domainedusauvage@orange.fr
www.aubergedusauvage.fr
Pour plus d’informations, rendez-vous alors sur la page Hébergements.
Le Domaine du Sauvage
Ce site majestueux, temple de pierre de granit taillé est une ancienne « dômerie ». À l’origine, le Sauvage fut un hôpital, au sens médiéval. C’est-à-dire un lieu d’accueil et d’hospitalité pour les pèlerins. Il a été construit en 1198 sur demande de Hélie de Chanaleilles ainsi que Hugues de Thoras. Confisqués en 1314 comme tous les biens de l’ordre, domaine et hôpital auraient été alors dévolus à l’Hôtel-Dieu du Puy. Les revenus allant aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et le culte étant assuré par les prêtres de Saint-Médard de Saugues.
L’omniprésence d’eau, l’altitude et la tourbière ont permis la conservation de plantes telles le boulot nain, la droséra datant de l’époque quaternaire. L’architecture y est absolument remarquable : granit taillé, contreforts en arcs romans et gothiques, toiture de lauze, splendides charpentes en bois. Il est racheté en 1976, par le Département de la Haute-Loire. Cela se fait sous l’impulsion du Docteur Jean Claude Simon, alors maire et conseiller général de Saugues. Le domaine retrouve alors ses activités historiques. Ces dernières années il a notamment bénéficié d’un projet novateur, conciliant accueil du pèlerin-randonneur avec promotion du terroir et de ses produits. Le 4 juillet 2011 l’Auberge point de vente et les gîtes, ont été inaugurés par Gérard Roche, président du Conseil général de Haute-Loire, en présence de Didier Conus, préfet.
Pour la commune, le chemin de Saint-Jacques représente un réel atout touristique. Il participe ainsi activement au tissu économique local.
Plusieurs petites entreprises se sont créées grâce au chemin, et perdurent grâce à la croissance de sa fréquentation. (hébergement, restauration, vente de produits locaux)
La saison s’étend donc en grosse partie du mois d’avril au mois d’octobre.

Le saviez-vous ?
Le Villeret d’Apchier est connu pour être le village natal du jeune Portefaix qui réussit à sauver sa sœur des griffes et crocs de la Bête. Alors qu’il gardait les troupeaux avec ses amis, la Bête surgit arracha la joue d’un enfant et tenta d’emporter la jeune sœur de Portefaix, ce dernier saisit son bâton muni d’une lance et avec ses compagnons s’attaqua à la Bête qui fut obligée de battre en retraite et lâcha. Cet acte héroïque lui valut d’ailleurs d’être honoré par le Roi Louis XV.
| L’HISTOIRE DU CHEMIN DE SAINT-JACQUES DE COMPOSTELLE

Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle est l’un des trois grands pèlerinages de la Chrétienté avec ceux de Rome et de Jérusalem.
Créé et instauré après la découverte des reliques de Jacques de Zébédée, un des apôtres du Christ, au début du IXème siècle, le pèlerinage de Compostelle devient donc à partir du XIème siècle, un grand pèlerinage de la chrétienté médiévale.
La commune de Chanaleilles se trouve sur l’une des quatre grandes voies françaises du chemin de St-Jacques ; la Via Podiensis du Puy-en-Velay. Longue de 1530km, elle part du Puy et fut inaugurée en 951 par Goldesac, évêque de la commune. Elle est en fait un prolongement de la voie d’Europe Centrale, l’Oberstrasse, « la route haute ».
C’est au IXème siècle, époque pendant laquelle l’Espagne est sous la domination musulmane, que le tombeau de Saint-Jacques est retrouvé. Alphonse II, le roi des Asturies, rapidement averti, se déplaça jusqu’au lieu de la découverte. Il sera alors le tout premier pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
| LE CHEMIN DE SAINT-JACQUES ET SON HISTOIRE SUR LA COMMUNE DE CHANALEILLES
Chanaleilles était un lieu de passage. De nombreux pèlerins y faisaient alors étape avant de franchir le col quelques kilomètres plus loin. La légende dit qu’un voyageur illustre trouva la mort suite aux intempéries au franchissement de ce col. À la suite de cet accident, en 1198, Hélye Ier, chevalier, seigneur de Chanaleilles, Fraysse, Madrières, le Crouzet et autres lieux, de concert avec Hugues de Thoras, fonda une maladrerie ou hospitalet à frais communs, sur les limites de leurs terres ; ils la dotèrent et y affectèrent une chapelle pour la desservir. C’est ce qui fut approuvé par charte de Bertrand Ier de Chalançon, évêque du Puy et Guillaume IV, évêque de Mende.
En 1222, l’hospitalet ainsi que la dômerie templière du Sauvage furent cédés à l’Hôtel-Dieu du Puy-en-Velay. Cela se fait avec approbation épiscopale, et ce, jusqu’au début du XIXème siècle ; après la révolution, l’Hôtel-Dieu du Puy devenu Hospice du Puy, établissement médical, prit parti de les vendre en 1816.
En 1340, une église Saint-Jacques est attestée au col de l’hospitalet (1308m), ainsi qu’un pèlerinage en l’honneur de l’apôtre le 25 juillet.
La réforme eut raison de cette dévotion, et vers la fin des guerres de religion, la chapelle tomba en ruines ; au XIVème siècle, le culte de Saint-Roch, pèlerin de Rome se substitua à celui de Saint-Jacques.
Vers la fin du XIXème siècle, une nouvelle chapelle fut érigée. Elle se situe à quelques centaines de mètres de là en territoire lozérien. Détruite par une tempête en 1897, elle fut alors reconstruite en 1901, telle que nous la voyons aujourd’hui.
Le souvenir de l’ancien hospitalet est perpétué par la fontaine Saint-Roch (encore en Haute-Loire).